À la fin du XIXème siècle, Sigmund Freud commence à développer la psychanalyse à partir de son travail clinique auprès de patientes hystériques. À l’époque, ces patientes étaient considérées comme des sorcières ou des simulatrices, aucun traitement n’était donc envisagé pour les soulager de leur souffrance.
Il s’appuie sur les travaux de Jean-Martin Charcot pour prolonger l’idée d’une causalité psychique des phénomènes hystériques. Il découvre que les symptômes hystériques sont liés à l’influence dans le présent de traumas psychiques anciens. Les traumas psychiques renvoient souvent à des représentations, des pensées désagréables et inacceptables pour le moi ayant causé des affects pénibles. Ces affects n’ont pas été suffisamment abréagis, c’est-à-dire exprimés par la parole. C’est le surcroît d’excitation engendré par ces affects non déchargés qui est converti après-coup en un phénomène corporel. Les représentations liées à ces traumas psychiques et à ces affects sont poussées hors de la conscience : c’est le refoulement.
Inspiré par les travaux de Hippolyte Bernheim et Josef Breuer, Sigmund Freud utilise d’abord l’hypnose pour retrouver les causes refoulées des symptômes hystériques. Il réalise les limites de cette méthode avec Emmy von N. chez qui elle ne permet pas d’éliminer durablement les symptômes puis avec Miss Lucy R. qui n’est pas sensible à l’hypnose. C’est en se laissant guider par les patientes qu’il développe une nouvelle méthode : il les invite à s’allonger et à parler leurs pensées : c’est l’association libre. Ainsi, ils parviennent à remonter la chaîne associative mettant à jour les souvenirs pathogènes accumulés.
Sigmund Freud remarque déjà à cette époque que les patientes résistent à associer, à savoir sur leur désir inconscient, en fait elles résistent à renoncer à la maladie, ce qui complique le processus psychanalytique : ce sont les résistances.
Sigmund Freud consacrera sa vie à approfondir sa théorie psychanalytique et ses techniques. Il les remettra en question à chaque fois que la clinique le lui imposera. Son œuvre sera prolongé par les travaux de Jacques Lacan et d’autres psychanalystes contemporains.